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ORIGINES DE LA CAMORRA 2 - ORIGINI DELLA CAMORRA 2

MÉMOIRE DE BÀLAFRES A  FAIRE GETTE   SEMAINE

La première, au marchand du coin de me. Prix: cinquante écus; trente ont été reçus à compte. Exécuteur: Chiquiznaque.

Voilà le sfregio des camorristes. On est frappe de ces points de ressemblance entre les deux sociétés, surtout quand on songe que Cervantès ne nous a pas donne, dans cette nouvelle, un tableau de fantaisie fait pour y placer quelque aventure romanesque, mais une étude sans fiction, sans fioritures, des mœurs infâmes qu’il avait étudiées pendant son séjour de quinze années à Sévìlle, de 1588 à 1603.

Une autre particularité qui assigne à la camorra une origine espagnole, est l'acception dans laquelle ce mot est pris par les auteurs en dialecte et par les gens du pays.

Si l’on consulte, en effet, le vocabulaire napolitain de Ritis ou le vocabulaire sicilien de Mortellara, l'on y verra que le camorriste est un brelandier plébéien, courant les tripots pour extorquer de l’argent aux oueurs à force d'insultes et de menaces.

Il est probable que ce fut là le premier métier de la secte, dont le nom viendrait alors de l'arabe kumar, jeu de hasard prohibé par le Koran et produisant un gain frauduleux (alea, dit le dictionnaire arabe et persan de Meninski, et aleatorius quivis ludus peculiariter quo captatur lucrum).

On peut donc conclure de là que lesArabes donnèrent ce mot aux Espagnols, qui le transmirent aux Napolitains; et, avec le mot, qui sait? Peut-être aussi la chose.

Il est certain, en tout cas, que cet impôt sur le jeu se levait en Espagne du temps de Cervantès.

Lorsque Sancho Panca fit le tour de son tie de Barateria (qu'on note le nom, sur lequel je reviendrai lout à l'heure; il signifie échange, trafic, et, par extension, filouterie, en italien comme en espagnol), lorsque Sancho, dis-je, fit sa ronde accompagné de tous ses gens et de son historiographe, sans compter les greffiers et les alguazils, et marchant au milieu d'eux avec son bâton à la main, il entendit un cliquetis de ferraille.

Deux hommes se battaient, qui se tinrent tout tranquilles en voyant venir la justice, et l'un d'eux s'écria:

«Doit-on souffrir qu'on vole en public chez ce peuple et qu'on se jette sur vous pour vous détrousser en pleine rue?

— Calmez-vous, homme de bien, fit Sancho, et contez-moi quelle est la cause de cette querelle, parce que je suis le gouverneur. »

Voici ce que répondit l’autre (et je demande la permission de substituer ici un mot à mot de ma façon à l'interprétation un peu libre des traducteurs que j'ai pu consulter):

« Seigneur gouverneur, je vous le dirai en toute brièveté. Votre Seigneurie saura que ce gentilhomme vient de gagner à l'instant mème, dans la maison de jeu en face, plus de mille réaux, et Dieu sait comment! et moi, me tenant présent, je jugeai plus d'un coup douteux en sa faveur, contre tout ce que me dictait ma conscience; el, quand j'espérais qu'il me donnerait, pour le moins, quelques écus de gratification, comme c'est l'usage et la coutume de les donner aux hommes importants comme moi, qui se tiennent là comme témoins pour bien ou mal passer (pour les bons et mauvais coups), et pour appuyer les tricheries et pour épargner les querelles, lui, empocha son argent et sortie de la maison. »

C'est exactement le métier du camorriste napolitain dans les maisons de jeu.

J'ai traduit par gratification ce mot espagnol de barato, qui désigne spécialement une sorte de pourboire habituellement payé par le joueur qui gagne.

Et je rappelle que la taxe perçue par là camorra de Naples est désignée sous le nom de barattolo.

L'industriel interrogé par Sancho dit encore:

« Je suis un bomme honorable, qui n'a ni office ni bénéfice, parce que mes parents ne m'en ont point appris ni laissé.»

Encore un rapport avec les camorristes; et il finit par déclarer que, si Sancho n'était point venu sitôt, il aurait bien fait rendre gorge au gentilhomme (littéralement vomir son gain, vomitar la ganancia).

«Que dites vous à cela?» demanda Sancho. L'autre répondit que tout ce que disait son adversaire était la vérité et qu’il n'avait pas voulu lui donner plus de quatre réaux, parce qu'il lui en donnait souvent, et ceux qui espèrent le barato doivent être modestes et prendre ce qu'on leur donne avec un visage allègre, sans se mettre à faire des comptes avec les joueurs heureux, à moins qu'ils ne sachent certainement que ces derniers sont des pipeurs, et que ce qu'ils gagnent est mal gagné... Car toujours les pipeurs sont tributaires des témoins (mirones) qui les surprennent. »

C'est exactement la camorra, l'exploitation du vice et de la fraude!

Nous apprenons de plus, par ce morceau, que les camorristes, en Espagne, dans les maisons de jeu, s'appelaient mirones.

On sait le jugement de Sancho Panca.

Le gentilhomme fut condamné à payer cent réaux au miron, et le miron à partir au plus tòt avec son argent et à rester dix ans hors de lìle.

Je note que la police de Naples, ayant affaire à des hommes pareils, prononce contre eux des arrêts semblables; elle les chasse du pays et les envoie n'importe où, jusqu'à nouvel ordre.

Ce sont les mœurs qui font les lois; nous n'avons guère marche depuis Sancho Panca, ni en fait de morale, ni en fait de justice.

 Par toutes les raisons que j'ai dites, il est donc probable que la camorra s'établit dans l'Italie méridionale avec les Espagnols.

On n'en trouve aucune trace dans les anciennes annales du pays. On est réduit sur ce point aux plus confuses conjectures.

On sait seulement que la camorra ne s'exerça pas seulement dans les maisons de jeu, où elle était connue et châtiée par les Pragmatiques siciliennes ( titre LIII, y. I, etc. ) sous le nom italien de baratteria.

Elle entra dans les lieux de détention qui devinrent plus tard le centre de la secte, et elle y forma une association feroce vivant de rapines et d'assassinats.

Dès la seconde moitié du XVIe siècle, le vice-roi cardinal Gran Vela écrivait ceci (Pragm., 27 sept. 1573):

«Il  est parvenu à notre  connaissance que, dans les prisons de la Vicaria, grand nombre d'extorsions sont pratiquées par les prisonniers, l'un l'autre se créant prieurs dans ces geôles, se faisant payer l’huile pour les lampes et s'attribuant d'autres contributions illicites; en un mot, agissant en maîtres dans lesdites prisons.»

Le pieux prélat imagina un singulier moyen de dompter la camorra: il la soumit à une espèce de torture qui s'appelait les deux tours de corde (i due tratti di corda); mais il semble que ce supplice ne suffit pas.

Il existe à la Bibliothèque nationale de Naples un rapport très-curieux intitulé: Relation sur l’état des prisons de la grand'cour de la Vicaria de Naples, et des mutations y opérées et maintenues jusqu'à la presente année 1674, par le moyen de la mission perpétuelle y instituée par les Pères de la compagnie de Jésus.

NOTA DEGLI SFREGI DA FARSI IN QUESTA SETTIMANA.

 Il primo al mercante sul canto della via. Prezzo cinquanta scudi: trenta sono già stati pagati in conto. Esecutore  Chiquiznaque.

Ecco lo sfregio de' camorristi. Recan maraviglia questi punti di somiglianze fra le due società, soprattutto quando si pensa che Cervantes non ci ha fornito in questa novella un quadro di fantasia per incastrarvi qualche avventura romanzesca, ma invece ha fatto uno studio senza finzioni, senza fiorettature, di costumi infami, da lui esaminati durante il suo soggiorno a Siviglia dall'anno 1588 all’anno 1603.

Un'altra particolarità, che assegna alla camorra un'origine spagnuola, è il significato nel quale questa parola è presa dagli scrittori del dialetto e dalla gente del paese.

Infatti se consultiamo il Vocabolario Napolitano di De Ritis o il Vocabolario Siciliano del Mortillaro, si vedrà che il camorrista è un biscazziere plebeo, che corre per l'osterie per estorcervi del danaro ai giuocatori a forza d'insulti e di minacce.

È probabile che questo fosse il primo mestiere della setta, il cui nome verrebbe allora dall'arabo Rumar, giuoco aleatorio proibito dal Corano, produttivo di lucri fraudolenti (alea, dice il dizionario arabo e persiano di Mencirski, et aleatorium quivis ludus peculiariter quo captatur lucrum).

Si può dunque inferirne che gli Arabi dessero questo vocabolo agli Spagnuoli, i quali lo trasmisero ai Napolitani, forse anche con il fatto che denotava.

È certo però che questa imposta sul giuoco era in vigore in Spagna ai tempi di Cervantes.

Allorché Sancho Panza fece il giro della sua isola di Baratteria (si noti il nome, sul quale tornerò in appresso, che significa cambio, traffico, e, per traslato, frode, tanto in italiano quanto in spagnuolo), allorché Sancho, come io diceva, fece questo giro, accompagnato da tutti i suoi seguaci e dal suo istoriografo, senza contare i cancellieri e gli alguazils, mentre camminava in mezzo ad essi col suo bastone in mano.,udì il romore prodotto dal cozzar di due spade.

Erano due uomini che si battevano e che si fermarono al sopraggiungere della giustizia, e uno di essi esclamò:

“Dobbiam tollerare che questa gfente commetta furti, e che si getti sopra di noi per spogliarci in mezzo alla strada? “

— “ Calmatevi, uomo dabbene,“ disse Sancho, “e raccontatemi qual è la causa di questa rissa, perché io sono il governatore. “

Ecco la risposta che egli ebbe. Chiedo licenza di sostituire qui una traduzione letterale, fatta da me, all'interpretazione alquanto libera del testo data da altri traduttori da me consultati.

— a Signor Governatore, ve lo dirò brevemente. La Signoria vostra saprà che questo gentiluomo ha vinto ora nella casa di giuoco, là di faccia,  più di mille reali, e Dio sa come; io che ero presente giudicai, contro coscienza, in favor di lui molle partite dubbie: e quando sperai che mi avrebbe dato alto meno qualche scudo di gratificazione, come è stile darne  ad uomini della mia importanza, che se ne stanno testimoni de' cattivi e de' buoni colpi, per giudicare le frodi  e per risparmiare le querele, egli intascò il suo danaro ed uscì dalla casa.“

Questo è ciò che faceva il camorrista napolitano nelle case di giuoco di Napoli.

Ho tradotto per gratificazione la parola spagnuola barato, che denota specialmente una specie di mancia pagata d'ordinario dal giuocatore che vince.

E qui rammento che la imposta percepita dalla camorra di Napoli chiamasi barattolo.

L'individuo, interrogato da Sancho, aggiunge ancora:

“Io sono un uomo onorevole: non ho impiego né benefizii, perché i miei genitori nulla mi hanno insegnato e nulla lasciato (altra rassomiglianza co' camorristi), e finisce col dichiarare che, se Sancho ritardava, avrebbe fatto vomitare la sua vincita (traduco letteralmente vomitar la ganancia) al gentiluomo.

“Che potete rispondere? “ chiese Sancho a questo: Egli confessò che quanto avea narrato il suo avversario era vero, e che non avea voluto dar” gli più di quattro reali, perché gli regalava spesso del J> danaro, e perché coloro che speravano il barato dovevano esser modesti e ricevere ciò che loro si dava con volto gioviale, senza porsi a patteggiare co' giuocatori fortunati, a meno che non sapessero che questi aveano vinto fraudolentemente, perché i giuocatori fraudolenti sono sempre tributar! de' testimoni (mirones) che li sorprendono.“

— È la camorra vera e propria, è lo sfruttare il vizio e la frode altrui.

Da questo brano apprendiamo inoltre che i camorristi nelle case di giuoco di Spagna si chiamavano mirones.

È nota la sentenza di Sancho II gentiluomo fu condannato a pagare 200 reali al miron, e questi a partire immediatamente e star fuori dell' isola dieci anni.

Chiudendo questo paragrafo osservo che la polizia di Napoli, avendo da trattar con uomini simili, pronunzia sentenze simili. Essa li scaccia dalla città e li invia, non importa dove, fino a nuovo ordine.

I costumi fanno le leggi: né abbiam progredito molto dopo Sancho Panca in fatto di morale e di giustizia.

 Per le ragioni da me esposte è dunque probabile che la camorra si stabilisse nell'Italia meridionale con gli Spagnuoli.

Però negli annali antichi di queste contrade non se ne trovano tracce, e in tale proposito è mestieri giovarsi di congetture molto confuse.

È noto soltanto che la camorra non si esercitò soltanto nelle case di giuoco, ove era conosciuta e gastigata dalle prammatiche siciliane (Titolo LIII, v. I. ec ) sotto il nome di baratteria.

Essa entrò nei luoghi di detenzione, che addivennero in seguito il centro della setta, e vi formò un'associazione feroce, che vivea di rapina e di assassinio.

Fin dalla metà del secolo XVI il vicere cardinale Gran Vela scriveva quanto segue (Pragm., 27 sett. 4573):

“A nostra notizia è pervenuto che dentro, le carceri della G. C. della Vicaria si fanno molte estorsioni dai carcerati, creandosi l'un l'altro priori in dette carceri, facendosi pagare l'olio per le lampane e facendosi dare altri illeciti pagamenti, facendo essi da padroni in dette carceri. “

— Il pio prelato immaginò un singoiar mezzo per domar la camorra: la sottopose a due tratti di corda. Ma sembra che il supplizio non bastasse.

Esiste nella Biblioteca Nazionale un documento curiosissimo intitolato: Relazione della stato delle carceri della G. C. della Vicarìa di Napoli e delle mutazioni fatteci e mantenute sino al presente 1674 per mezzo della missione perpetua istituitavi dai PP. della Compagnia di Gesù.




























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