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ORIGINES DE LA CAMORRA 3 - ORIGINI DELLA CAMORRA 3

On y trouve les faits suivants: i Tels étaient les vols dans les prisons, que, dès l'entrée d'un nouveau prisonnier, ses habits étaient déjà vendus, et ce qu'il y a de pis, c'est qu'il était dépouillé sans nullement s'en apercevoir, et, s'il s'en apercevait, ne pouvait parler par crainte de la vie, car avec plus de facilité se commettaient des homicides, des empoisonnements dans les prisons que dehors, et fort mauvais étaient les traitements infligés à ceux qui étaient emprisonnés, soit qu'on trouvât l'occasion de leur enlever quelque argent sous couleur que tout homme qui entre, nouvellement emprisonné, devait payer la lampe, soit à d'autres titres que nous taisons par modestie.

Mais les sermons des jésuites n'eurent pas un meilleur effet que la corde da cardinal. On raconte qu'un des Pères, tâchant de convertir un détenu en lui parlant de la grâce de Dieu, n'obtint que cette réponse impie:

— Père, si tu me donnes un carlin pour en acheter des saucisses, je te donnerai toute cette grâce de Dieu dont tu m'as parie.

Une longue suite d'édits (bandi), d'ordonnances et de pragmatiques prouvent qu'en ce temps-là les méfaits de la camorra se commettaient constamment dans les prisons, et mème déjà dans la ville.

Ce n'était pas encore une association unique ou du moins une confédération de sociétés alliées comme la secte d'aujourd'hui.

Le nom de camorra ne se rencontre pas dans les documents de cette époque. Mais, si le nom n'était pas encore employé, ni méme adopté dans la prose officielle et littéraire, on trouve du moins chez les malfaiteurs da temps la spécialité de délits qui distingue notre confrérie de filous bravaches.

Ce Giulio Monti, par exemple, pendu ea 1529 par l'ordre d'un autre cardinal vice-roi, Bommé Colonna, n'était autre qu'un farouche bretteur, chef de matamores plébéiens, taillant et rançonnant en plein jour ceux qui tenaient à leurs oreilles.

Son frère, Cola Giovanni, qui subit la mème peine, n'avait d'autre métier que celui de détourner, de déchirer et de falsifier les procès (Parrino, Stor. dei Viceré, t. 1, p. 92).

Certains édits (bandi) d'Annese, de Toraido, de Guisa, promulgués pendant l’insurrection de 1647, nous montrent l'habitude enracinée d'imposer des taxes arbitraires aux citoyens, et les continuelles extorsions de ces bravi, non encore désignés cependant sous le nom de camorristes. Mais l'existence de la secte est nettement indiquée dans une brochure intitulée Lueur de faits et de raisons en faveur de trois pauvres soldate allemands du régiment Odiveier, comme sicaires et traîtres, etc., à mettre aux pieds de Son Excellence l’éminentissime Althann.

La date de cette brochure n'est point indiquée; mais, après de patientes recherches, M. de Blasiis est arrivé à cette conclusion qu'elle fut écrite en 1726.

Après avoir rappelé les abus et les exactions des soldats espagnols pendant leur domination, l'auteur dit ceci;

«Mais le pire était que ceux-là, alors militaires de mœurs si corrompues et diaboliques, tratnaient derrière eux bon nombre de bretteurs et de malandrins du pays, qui, mêles à une autre race infâme de bâtards de soldats, appelés janissaires et abhorrés d'honneur, quelques vils offices auxquels ils eussent été employés, portaient tous le titre de don; et ainsi se confondait parmi les ribauds le nom des chevaliers. Et malheur au pauvre citadin qui ne les respectait pas! Ils envoyaient certains bulletins aux gens aisés, pour leur imposer des taxes considérables, sous peine de mort.»

Nous verrons plus tard que les camorristes d'aujourd'hui n'ont pas renoncé à ce genre d'extorsions, les plus violentes de toutes.

Ne pourrait-on pas conclure de tout cela que la compagnie de la garduna, fondée en Espagne en 1417 et offrant tant de points de ressemblance avec la camorra, s'est établie avec les conquérants dans les Deux Siciles, amassant pêle-mêle, dans une association formidable, les pipeurs des brelans, les filous de la rue, les tyranneaux des prisons, et tous les sanglants gredins du pays?

Quant à la plus douce de toutes les camorre, celle  qui s'exerce contre les pauvres marchands des halles, on la retrouve non seulement dans les anciennes mœurs, mais aussi dans les anciennes lois.

Il existait autrefois une classe infime de justiciers nommés les uffizioli pubblichili (prubbechelle en.dialecte), qui se permettaient, sous divers prétextes, d'imposer aux vendeurs de comestibles certaines petites taxes frauduleuses pour protéger leurs contraventions.

Test ce mème droit qui est exigé maintenant par les camorristes.

Tels sont les seuls vestiges de la secte que j'ai pu trouver dans les siècles passés.

On le voit, ce n'est guère, c'est pourtant mieux que rien; cela prouve au moins que les violences et les escroqueries des scélérats qui ont si fort affligé de nos jours les villes méridionales, étaient déjà dans les mœurs du pays dès le règne des Espagnols.

Mais les monuments plus récents n'ajoutent aucun détail sur la progressive organisation de la secte.

J'aurais voulu la retrouver et lui assigner un róle dans les épouvantables férocités de 1799, car c'eût été pour moi une immense bonheur de les rejeter sur une association de malandrins et d'en absoudre ainsi la masse du peuple.

Mais toutes mes recherches, peut-être insuffisantes (je veux encore l'espérer), ont été inutiles; j'ai frappe à toutes les portes, j'ai consulte les historiens de la première révolution, ceux qui avaient le plus longtemps fouillé dans les archives, M. Alexandre Dumas lui-même, qui n'aurait pas négligé ce détail pittoresque pour sa curieuse Histoire des Bourbons de Naples; mais ni les savants, ni les studieux, ni M. Dumas n'ont rencontré dans les écrits du temps, ni dans les mémoires des contemporains, l'ombre d'un seul camorriste.

Un vieux geôlier m'a dit tenir de son père, auquel il avait succède dans sa charge, que les patriotes napolitains persécutés sous le cardinal Ruffo avaient été rançonnés dans les prisons par des hommes violents, peut-être affiliés à la secte; je n'ai pu en savoir davantage, et j'ai maintenant exhibé tout mon très mince bagage d'érudition.

Peut-être nous viendra-t-il quelques lumières de la Sicile.

Le general La Marmora a bien voulu demander pour moi au chevalier Menale, qui gouverne l'ile en ce moment, un rapport sur la formidable association des bonachi, qui est la camorra sicilienne.

Par malheur, ce rapport est très difficile à faire, et réclame plus de patience encore et plus d'étude que n'en a demandé le présent travail. Je désespère donc de l’obtenir et je renonce à l’attendre.

Et, m'en tenant au peu que j'ai dit, je pense, pour me consoler, que quelques curiosités de plus n'ajouteraient guère au fond de cette étude.

Ce n'est pas dans ses précédents historiques qu'il faut chercher l'origine de la camorra. Fùt-elle vieille comme le monde, la secte aurait cesse d'exister depuis longtemps si elle n'avait pas d'autres racines que ses traditions, ni d'autres raisons d'être que ses annales.

D'est plus près de nous, dans le cœur du peuple, que nous trouverons la vraie cause du mal, et que, l'ayant trouvée, nous pourrons la combattre.

Laissons donc les livres, étudions les hommes et tâchons d'expliquer, non par des hypothèses historiques, mais par des raisons sociales, comment il se fait qu'un fléau pareil ait pu subsister si longtemps, en plein XIXe siècle, chez une population intelligente, sous des rois chrétiens!

Si rileva dal rapporto che nelle prigioni i furti erano tali, che appena entrato uno nelle carceri s'eran già venduti li vestiti e quel che è peggio si trovava spogliato senza accorgersene, e se ben s'accorgeva non poteva parlare per timore della vita, poiché con più facilità si facevano omicidi, avvelenazioni ec. dentro le carceri che fuori. E grandi erano i maltrattamenti che si facevano a quelli che venivano carcerati o per occasione di torgli qualche danaro sotto colore che ognuno, quale entra di nuovo carcerato, li facevano pagare la lampa, o sotto altro titolo che si tace per modestia.

Ma i sermoni dei Gesuiti non sortirono migliore effetto della corda del cardinale.

Si narra che uno dei padri, intento a convertire un detenuto, parlandogli della grazia di Dio, non ottenesse che questa empia risposta:

“Padre, se tu mi dai un carlino per comperarne tanta salsiccia, ti darò tutta questa grazia di Dio che tu mi hai offerta. “

Una lunga sequela di bandi, di ordinanze, di prammatiche dimostra che in que’ tempi i misfatti della camorra si commettevano costantemente nelle prigioni e anche nelle città.

Essa non era per anco divenuta, quale è oggi, una associazione unica o una confederazione di società alleate.

Il nome di camorra non si incontra ne' documenti di quest' epoca; ma, se il nome non è ancora usato o almeno adottato nella prosa officiale e letteraria, si trova peraltro ne' malfattori di que' tempi la specialità de1 reati, che distinguono la consorteria dai delinquenti comuni.

Quel Giulio Monti, a mo' d' esempio, impiccato nel 1529 per ordine d'un altro cardinale vicere, per nome Colonna, null'altro era che un feroce scherano capo di matamori plebei, che sottoponeva a taglia e riscatti, nel bel mezzo del giorno, coloro che aveano affezione alle proprie orecchie.

Il suo fratello Cola Giovanni, il quale subì la stessa pena, non avea altro mestiere se non quello di sviare, di strappare e di falsificare le procedure. (Parrino, Teat. Stor. dei Viceré, voi. I, pag. 92.)

Alcuni bandi d'Annese, di Toraldo, di Guisa promulgati durante la insurrezione del 1647 ci mostrano l'abitudine radicata di imporre tasse arbitrarie ai cittadini, e le continue estorsioni di questi bravi, cui ancora non si dava il nome di camorristi. Ma l'esistenza della setta è chiaramente indicata in un opuscolo intitolato: Barlume di fatto è ragioni a prò di tre poveri soldati alemanni del reggimenti Odiveier, come sicarii e proditori ec. da porsi ai piedi di S. E V Eminentissimo Althann.

Manca la data di questo opuscolo; ma, a forza di pazienti ricerche, il signor De Blasiis è giunto a concludere che esso fu scrìtto nel 1726.

 Dopo aver rammentato gli abusi e le esazioni dei soldati spagnuol) durante la loro dominazione, l'autore dice:

“Ma quello che era peggio, che quei tali allora militari di sì corrotti e diabolici costumi tiravano seco buona parte di sgherri e malandrini del paese, che uniti con un altro infame genere di certi bastardi di soldati, chiamati giannizzeri, dalli stessi spagnuoli Idalghi e d'onore abborriti, li quali per vilissimi uffizi fatti avessero, tutti col Don appellavansi, col confondersi il nome di cavaliere tra i ribaldi, e male a quel povero cittadino che non li rispettava, sendone, giunti sino a ritirarsi in chiesa, e con certi bigliettini componeano di consideranti somme i benestanti, minacciandoli in mancanza della vita.“

 Da questo brano non potrebbesi concludere che la compagnia della Garduna, fondata nel 1417 in Spagna, la quale offre tanti punti di simiglianza colla camorra, siasi stabilita co' conquistatori nelle due Sicilie, riunendo in una associazione formidabile i baratori di carte, i ladri delle vie, i tirannelli delle prigioni, e tutti i sanguinari del paese?

Rispetto alla camorra più mite, quella cioè che si esercita contro i poveri venditori sui mercati, noi la ritroviamo non solo negli antichi costumi, ma anche nelle antiche leggi.

Esisteva in passato una classe infima di poliziotti, nominata uffizioli pubblichelle (prubbechelle in dialetto), che si facea lecito sotto diversi pretesti di imporre ai venditori di commestibili certe piccole tasse fraudolenti per coprire le loro contravvenzioni.

Lo stesso diritto oggi viene percetto dai camorristi.

Tali sono le vestigia della setta che ho potuto rintracciare nei secoli scorsi.

Ben si vede che sono ben piccola cosa; pure meglio che nulla; esse provano almeno che le violenze e le estorsioni degli scellerati, che in questi giorni hanno afflitto le città meridionali, erano già ne' costumi di questi paesi fin dal regno degli Spagnuoli.

Ma nulla è stato trovato che aggiunga particolarità alcuna sul graduale organamento della setta.

Avrei voluto rinvenirla e assegnarle una parte nelle tremende scene del 1799, perché sarebbe stato per me immensa fortuna di farne responsabile una società di malandrini, e di assolverne così il popolo; ma tutte le mie indagini, forse insufficienti (amo sperarlo ancora), furono inutili. Ho picchiato a tutti gli usci, ho consultato gli storici della prima rivoluzione, coloro che più lungamente avean rovistato gli archivi, lo stesso Alessandro Dumas,che non avrebbe trascurato questa particolarità più pittoresca per la sua Storia de' Borboni; ma nè gli esperti, né gli studiosi, né Dumas stesso hanno incontrato negli scritti del tempo o nelle memorie de' contemporanei l’ombra di un solo camorrista.

Un vecchio carceriere mi ha detto di saper da suo padre, cui nell’ufficio era succeduto, che i patriotti napolitani, perseguitati sotto il cardinal Ruffo, erano stati riscattati nelle prigioni da uomini potenti, forse affiliati alla setta: nulla di più ho potuto sapere. E con questo ho finito di metter in evidenza la mia scarsa erudizione in tal proposito, orse qualche raggio di luce verrà dalla Sicilia.

Forse qualche raggio ai luce verrà dalla Sicilia.

L’illustre generale La Marmora è stato cosi cortese da chieder per me al cavalier Monale, che ora governa l'isola, una relazione sulla formidabile associazione de' bonachi, ossia sulla camorra sicula.

Malauguratamente questo rapporto è opera assai difficile, e richiede maggior pazienza e maggiore studio di questo mio lavoro.

Dispero dunque di ottenerlo e rinuncio ad attenderlo. Forse sarà argomento di un secondo opuscolo che in seguito offrirò ai miei lettori.

Per ora mi attengo al poco che ho detto, è mi conforto nel pensare che alcune particolarità di più aggiungerebbe poca cosa al fondo di questo studio.

Non è già nei suoi precedenti storici che è mestieri ricercare le origini della camorra: fosse antica come il mondo, la setta avrebbe cessato di esistere se non avesse altre radici tranne le sue tradizioni altre ragioni di essere tranne i suoi annali.

Più vicino a noi, nel cuore del popolo, nella sua vita, troveremo la causa del male e, trovatala, potremo combatterla.

Abbandoniamo dunque i libri: studiamo gli uomini, e cerchiamo di spiegare, non con ipotesi storiche, ma con ragioni sociali, il perché un flagello simile abbia potuto sussistere sì lungamente in pieno secolo XIX, in mezzo a una popolazione intelligente, e sotto il monarcato di re cristiani.


































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