Gaetano Filangieri e la ricerca della felicità di Zenone di Elea [Aprile 2022] |
Vita ed opere di Gaetano Filangieri: Elenco dei testi pubblicati sul nostro sito |
LE SPECTATEUR DU NORDOU JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE ET MORAL JUILLET 1798 EN BASSE-SAXE |
Filangieri! C’est avec respect, avec l’émotion la plus vive que je prononce ce nom. Il me rappelle un homme grand, bon, qui a trop peu vécu. Son souvenir est sacré à ses amis, qui tous l’aimaient avec enthousiasme; précieux à sa patrie, dont il était l’honneur; et les étrangers, qui savent apprécier le mérite hors de leur pays, regrettent en lui un des hommes les plus profonds de notre siècle en économie politique. J’ai vu cetles plus assidus; à côté d’une personne qu’il aimait et qu'il a épousée depuis, je l’ai vu amant passionné et ami tendre: dans les cercles grandi et petits de ses amis, j’ai vu en lui l’homme de société, toujours plein d’enjouement et d’esprit, toujours prenant le plus vif intérêts leurs affaires. Dans son cabinet studieux, je l’ai vu travaillant à son célèbre ouvrage de la science de la législation, s’occupant des bases du bonheur futur de sa patrie. Enfin, je l’ai connu étant de la société intime de l’héritier du trône et l’ami de son Roi. Au milieu de ses grandes relations à 1° cour, au sein du tumulte étourdissant du grand monde, dans l'intimité du Monarque avec lequel il avait été élevé, c’est-à-dire, près de l’écueil le plus dangereux pour le cœur et le caractère d’un jeune homme, dont les talens, la naissance, les avantages extérieurs justifiaient les plus hautes prétentions; enfin, au milieu de toutes les intrigues de l’envie et de la jalousie qui régnent dans les cours, Filangieri fut toujours lui-même, toujours également aimable, noble et grand. A l’éclat des places qu’il occupait, aux espérances plus brillantes encore auxquelles il aurait du se livrer tre séparation, pour se consacrer tout entier à ces jouissances. Dans la solitude de sa maisonde campagne, à la Cava, il s’occupait de la continuation de l'ouvrage qui immortalise son nom; et après avoir passé quatre ans ainsi, il revint dans la capitale sur l’invitation du Roi, pour y prendre part à l’administration en qualité d’Assesseur au Conseil Royal des Finances. A peine avait-il fait les premiers pas dans une carrière aussi importante pour un homme comme Filangieri, qu’une affreuse maladie, résultat de son application infatigable au travail l’enleva aux efforts qu'il faisait déjà pour réparer les finances du Royaume par l'encouragement de l’agriculture, des fabriques et du commerce, ces sources inépuisables de la prospérité d’un état, et le précipita au tombeau à l’âge de 36 ans. Sa mort fut regardée comme une calamité publique. Il en est peu qui ayent été autant pleurées que la sienne. On perdait en lui tin citoyen dont l’activité bienfaisante était sans bornes, un patriote voué au bonheur de son pays, un homme doué des qualités les plus nobles et les plus estimables. Ils furent ainsi interrompus ses efforts pour la prospérité d'un état qui ne souffre que trop de la disette d'hommes semblables à Filangieri. Ainsi est resté incomplet son ouvrage si intéressant pour l'humanité.
Cet ouvrage, (la scienza della legislazione) unique dans son genre et généralement estimé, même chez l'étranger, a trouvé en Allemagne, ces deux dernières années, quelques censeurs amers qui, par des décisions vagues et hasardées, en ont déprimé la valeur. C'est le faible de plusieurs bons esprits de s’élever contre l’opinion générale, précisément parce qu’elle est générale ((1)). Filangieri, pas plus que ses devanciers dans la carrière du génie, n’a pu échapper à ces caprices des écrivains. Rien de plus facile, au reste, que cette critique fondée sur de vagues sentences; et rien de moins décisif contre l’homme qu’elle veut atteindre. Tel est l’ouvrage dirigé contre Filangicri. L’attachement à certaines maximes favorites, la partialité qui parait en être le résultat, ces torts qu’on pourrait imputer à.cet illustre étranger, sont de ceux qu’un reproche assez généralement à toutes les tètes fortes ((2)), mais qui ne sauraient balancer ses éminens avantages, ni obscurcir sa gloire. Tous les appréciateurs équitables le placeront à côté des plus grands hommes d'état qui ayent existé, et conviendront que personne, avant lui, n’a conçu un plan île législation aussi vaste que le sien, dont sa mort prématurée a empêché l’entier développement. On trouve dans l’Elogio historico del cavalière Gaetano FILANGIERI par Donato Tomasi, un de ses amis, un excellent tableau de ses qualités littéraires et( de son caractère particulier: tableau, auquel il a joint une analyse des ses écrits, tant de ceux qui ont paru de son vivant que de ceux qu’il a laissés en manuscrits. Il est tracé avec élégance, avec chaleur et avec le ton de la vérité; il a été traduit en allemand par le professeur Munter de Copenhague, qui l’a accompagné d'une préface dans la quelle il peint des couleurs les plus vraies et les plus touchantes le caractère de l’illustre défunt, comme homme privé.
Une fermeté inébranlable, une constance incorruptible, formaient le fonds du caractère de Filangieri, comme homme d’état. Il avait une connaissance exacte de toutes les branches de l'administration. Il embrassait d’un coup-d’œil sûr et pénétrant toutes les améliorations dont elle était susceptible, et il avait conçu avec le courage intrépide d'un homme probe et d’un philanthrope éclairé le plan d’une réforme générale dans l'administration; er l'exécution de ce plan répondait à l'espérance que dévoient donner sa sagacité, ses connaissances et son caractère. Avec quelle profondeur il avait pénétré dans les détails dé routes les théories isolées! Comme il avait développé et résolu avec clarté et dans toute leur étendue les questions les plus épineuses et les plus compliquées auxquelles elles peuvent donner lieu! Comme il attaquait les vices de l'administration en général et celles de l'administration de Naples enparticulier avec une intrépidité que sa position personnelle rendait encore plus méritoire! Élevé au-dessus des atteintes de l'envie; il s’est consacré avec courage a la propagation des lumières philosophiques et politiques, et pour-y réussir, il n’a pas rencontré de difficultés qu’il n’ait surmontées.
Cet homme rare jojgnoit un extérieur noble et beau aux grands avantages dont la nature l’avait doué. Son esprit lumineux, pénétrant se mont roi t sur son Front élevé et ouvert. Le repos, la sérénité de lame, la bienveillance se peignaient dans ses regards. Dès le premier abord on était séduit par ses manières nobles et Franches, par l’effusion qui accompagnait ses propos, par sa voix douce et sonore, parle charme pénétrant de son éloquence. Mais le voyait-on de plus près, xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx campagne de la Cava où il est mort, on voit l’inscription suivante:
CAJETANUS FILANGIERUS
CESARIS ARIANELLI PRINCIPIS FILIUS
SANGUINE NOBILISSIMUS
NOBILIOR GENIO PROBITATE FACTORUM GLORIA
CARUS JOVI MINERVAE PAR DEAE SUAVITATE, BLANDILOQUIO
VENERATUS, PROPINQUIS AMICIS COAEVIS
LEGUM FERENDARUM DOCTRINA
FELICITATIS PUBLICAE AUCTOR SOLONE
JURA PRIMAEVA RESTITUENS CIVI
VINDICANS HUMANO GENERE
DILECTUS REGI LACRYMATUS EUROPAE POPULUS
SUIS FLEBILIS, AETERNUM
ANNORUM XXXV XXII JULII MDCCXXXVIII
AERE CHRISTI
MORTE PRAEMATURA EREPTUS
POSTERORUM MEMORA IMMORTALIS
(1) La raison n’est pas si mauvaise.
(Noie du Spectateur)
(2) Malheureusement sept ou huit années de cruelles expériences, nous ont appris qu'il y avait de grands reproches 4 faire à lu plupart de ces têtes fortes.
(Note du Spectateur)
Nicola Zitara mi chiese diverse volte di cercare un testo di Samir Amin in cui is parlava di lui - l'ho sempre cercato ma non non sono mai riuscito a trovarlo in rete. Poi un giorno, per caso, mi imbattei in questo documento della https://www.persee.fr/ e mi resi conto che era sicuramente quello che mi era stato chiesto. Peccato, Nicola ne sarebbe stato molto felice. Lo passai ad alcuni amici, ora metto il link permanente sulle pagine del sito eleaml.org - Buona lettura! Le développement inégal et la question nationale (Samir Amin) |
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